AILLEURS
Installation vidéo — 2019
TV cathodique, bois brulé — 2’56
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Entre présence et absence, mémoire et effacement, Ailleurs interroge la persistance de ce qui n’est plus. L’image vacille entre le réel et le spectral, et propose une expérience sensible de ce qui continue d’exister « ailleurs », d’un lieu invisible, d’un état qui échappe.
L’installation matérielle de l’œuvre renforce cette ambivalence. La vidéo est diffusée sur une télévision cathodique, posée directement sur une poutre de bois brûlée. Le support n’est pas neutre : il est porteur de charge symbolique. Le bois calciné, vestige possible d’un effondrement ou d’un feu passé, soutient l’image spectrale. Ensemble, ils forment un corps ambigu, entre archive et relique, sculpture et mémoire.
Par cette mise en tension entre image et matière, immatériel et résidu, Ailleurs ne cherche pas à raconter, mais à faire ressentir. C’est une œuvre de la trace, du vacillement. Il ne s’agit pas de représenter un lieu, mais d’ouvrir une brèche vers ce qui échappe à la représentation : un ailleurs, au sens littéral et symbolique, ce qu’on ne voit pas, ce qui demeure hors-champ, ce qui insiste malgré l’absence.
AILLEURS
Installation vidéo — 2019
TV cathodique, bois brulé — 2’56 »

Une chambre vide.
Les fleurs bleues du papier peint murmurent une histoire silencieuse. Une lumière blanche, aveuglante, surgit derrière la fenêtre, suspendant le temps. Dans cet espace inhabité, une nappe sonore aiguë installe une tension diffuse, évoquant un temps disloqué, étranger. Peu à peu, une fumée envahit la pièce, matière flottante, incertaine, entre disparition et apparition.
Entre présence et absence, mémoire et effacement, Ailleurs interroge la persistance de ce qui n’est plus. L’image vacille entre le réel et le spectral, et propose une expérience sensible de ce qui continue d’exister « ailleurs », d’un lieu invisible, d’un état qui échappe.
L’installation matérielle de l’œuvre renforce cette ambivalence. La vidéo est diffusée sur une télévision cathodique, posée directement sur une poutre de bois brûlée. Le support n’est pas neutre : il est porteur de charge symbolique. Le bois calciné, vestige possible d’un effondrement ou d’un feu passé, soutient l’image spectrale. Ensemble, ils forment un corps ambigu, entre archive et relique, sculpture et mémoire.
Par cette mise en tension entre image et matière, immatériel et résidu, Ailleurs ne cherche pas à raconter, mais à faire ressentir. C’est une œuvre de la trace, du vacillement. Il ne s’agit pas de représenter un lieu, mais d’ouvrir une brèche vers ce qui échappe à la représentation : un ailleurs, au sens littéral et symbolique, ce qu’on ne voit pas, ce qui demeure hors-champ, ce qui insiste malgré l’absence.
©Faustine Suard — 2025