EXTRAITS
Micro-edition — 2022 – …
Photographies, textes de Marguerite Duras, 14 x 20cm
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Ce travail met en relation des photographies, mêlant archives familiales et photographies contemporaines, avec des fragments de textes de Marguerite Duras. De cette rencontre naît un espace de tension et d’écho entre l’image et le langage. Chaque photographie est accompagnée d’un extrait numéroté. Cette numérotation crée un rythme, une partition discontinue où chaque fragment fonctionne à la fois seul et en résonance avec les autres.
Les images, souvent silencieuses, trouvent dans les mots de Duras un contrepoint. Les textes ne commentent pas les photographies : ils les déplacent, les fissurent, les ouvrent à d’autres lectures. Ils agissent comme une voix intérieure, qui trouble la surface de la mémoire, déjoue les récits linéaires, révèle l’impensé. En retour, les images incarnent les mots, leur offrent une matière sensible, une temporalité, une lumière. Elles donnent au langage une densité visuelle, une présence.
Le choix du noir et blanc agit comme un filtre commun entre les époques. Il efface les repères temporels, installe un espace plus mental que chronologique, un lieu du souvenir, de la projection, de la fiction. Le noir et blanc intensifie les contrastes et les silences. Il soustrait la couleur pour mieux faire surgir l’essentiel.
Ce travail, fragmentaire mais traversé d’une cohérence intime, reste ouvert. Chaque image, chaque mot, laisse une brèche. L’œuvre ne se referme pas : elle appelle d’autres fragments, d’autres silences, d’autres regards. Elle peut se poursuivre à l’infini.
EXTRAITS
Micro-edition — 2022 – …
Photographies, textes de Marguerite Duras, 14 x 20cm






e travail met en relation des photographies, mêlant archives familiales et photographies contemporaines, avec des fragments de textes de Marguerite Duras. De cette rencontre naît un espace de tension et d’écho entre l’image et le langage. Chaque photographie est accompagnée d’un extrait numéroté. Cette numérotation crée un rythme, une partition discontinue où chaque fragment fonctionne à la fois seul et en résonance avec les autres.
Les images, souvent silencieuses, trouvent dans les mots de Duras un contrepoint. Les textes ne commentent pas les photographies : ils les déplacent, les fissurent, les ouvrent à d’autres lectures. Ils agissent comme une voix intérieure, qui trouble la surface de la mémoire, déjoue les récits linéaires, révèle l’impensé. En retour, les images incarnent les mots, leur offrent une matière sensible, une temporalité, une lumière. Elles donnent au langage une densité visuelle, une présence.
Le choix du noir et blanc agit comme un filtre commun entre les époques. Il efface les repères temporels, installe un espace plus mental que chronologique, un lieu du souvenir, de la projection, de la fiction. Le noir et blanc intensifie les contrastes et les silences. Il soustrait la couleur pour mieux faire surgir l’essentiel.
Ce travail, fragmentaire mais traversé d’une cohérence intime, reste ouvert. Chaque image, chaque mot, laisse une brèche. L’œuvre ne se referme pas : elle appelle d’autres fragments, d’autres silences, d’autres regards. Elle peut se poursuivre à l’infini.
©Faustine Suard — 2025