LES LEURRES
Linogravures — 2015 — 2024
Dimensions variables
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C’est une maison bleue, Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas, Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
Rencontrés au hasard d’une route, d’un détour, les maisons qui composent cette série ne sont ni tout à fait réelles, ni complètement imaginées. Elles surgissent comme des apparitions familières, des formes entrevues, des lignes floues que la mémoire croit reconnaître. Chaque gravure repose sur une observation improvisée des architectures vues, croisées, parfois seulement entrevues puis réinterprétées dans un processus de simplification et de déplacement.
Le choix de la linogravure n’est pas anodin : sa matérialité, sa résistance, la nécessité de penser en négatif, produisent une esthétique de la réduction. La ligne y devient structure. Le vide, présence.
Cette technique impose un dépouillement formel qui renforce l’ambiguïté du motif : la maison n’est plus un lieu, mais un signe, un leurre de stabilité.
Le bleu, omniprésent, devient d’un voile de silence. Il suggère le temps suspendu, la solitude tranquille, la mélancolie sans drame. C’est un bleu de l’attente. Un bleu de souvenir. Un bleu qui ment doucement, comme un rêve qu’on ne veut pas tout à fait comprendre.
Les Leurres, car ces maisons ne sont pas ce qu’elles paraissent. Refuges imaginaires, lieux désertés, abris sans habitants, elles flottent entre réel et fiction. Ce sont des silhouettes de mémoire, des pièges doux, des formes qui rassurent autant qu’elles inquiètent, des architectures mentales qui parlent d’absence autant que d’appartenance.
LES LEURRES
Linogravures — 2015 — 2024
Dimensions variables
















C’est une maison bleue, Adossée à la colline,
On y vient à pied, on ne frappe pas, Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
Rencontrés au hasard d’une route, d’un détour, les maisons qui composent cette série ne sont ni tout à fait réelles, ni complètement imaginées. Elles surgissent comme des apparitions familières, des formes entrevues, des lignes floues que la mémoire croit reconnaître. Chaque gravure repose sur une observation improvisée des architectures vues, croisées, parfois seulement entrevues puis réinterprétées dans un processus de simplification et de déplacement.
Le choix de la linogravure n’est pas anodin : sa matérialité, sa résistance, la nécessité de penser en négatif, produisent une esthétique de la réduction. La ligne y devient structure. Le vide, présence.
Cette technique impose un dépouillement formel qui renforce l’ambiguïté du motif : la maison n’est plus un lieu, mais un signe, un leurre de stabilité.
Le bleu, omniprésent, devient d’un voile de silence. Il suggère le temps suspendu, la solitude tranquille, la mélancolie sans drame. C’est un bleu de l’attente. Un bleu de souvenir. Un bleu qui ment doucement, comme un rêve qu’on ne veut pas tout à fait comprendre.
Les Leurres, car ces maisons ne sont pas ce qu’elles paraissent. Refuges imaginaires, lieux désertés, abris sans habitants, elles flottent entre réel et fiction. Ce sont des silhouettes de mémoire, des pièges doux, des formes qui rassurent autant qu’elles inquiètent, des architectures mentales qui parlent d’absence autant que d’appartenance.
©Faustine Suard — 2025